Editorial du Journal Libération du 4/10/1980 - Serge JULY

Nous joignons ici une copie de l'éditorial du journal "Libération" du 4/10/1980, il est tout à fait révélateur de l'état d'esprit de l'époque.

Tout le monde n'avait qu'une piste en tête: l'extrême droite.

" QUI?

Le massacre est une figure obsessionnelle du fascisme.

C'est l'extermination sous forrme d'attentats meurtriers. L'essentiel semble s'y trouver dans la compatibilté de la morgue; et l'essentiel ici se comptes en dizaine de victimes.

Brescia, Milan, et plus récemment Bologne et Munich. Aujourd'hui Paris.

Car la bombe déposée devant la synagogue de la rue Copernic parait avoir été programmée pour la sortie de la prière du shabbat.

L'objectif des tueurs c'était le massacre. L'effet de choc de l'holocauste en réduction avec ses images traditionnelles, elles aussi programmées pour les médias: corps déchiquetés, visages brisés, mobilisation affolée des forces de police et des sauveteurs.

Les fascistes Allemands et italiens ces dernères années avaient choisis de massacrer des foules.N'importe lesquelles dans les lieux où elles s'agrègent (...) simplement parceque ces élitistes n'aiment pas "le peuple" qu'ils jugent abject...

En France, les tueurs fascistes ont choisi de massacrer de manière sélective: en tuant des Juifs. Double première depuis la seconde guerre mobdiale en France: non seulement un massacre, mais un massacre de Juifs.

Qui sont ces tueurs?Qui cherche quoi en poussant des anti-fascistrs, les organisations juives d'auto-défense à la guérilla urbaine contre tous ceux qui see réclament des idéologies fascistes? ...

Les tueurs sont évidemment des fascistes. QU'ils soient ou non d'extrême droite ou néo-nazies, qu'ils soient ou non manipulés,, importe peu. Il faut être fasciste jusqu'au moindre de sesorganes pour comettre  un tel acte. Pour l'assumer sans mourir intérieuremen dans les  minutes qui suivent.

Qui cherche quoi? Qui veut nous persuader d'une vague d'antisémitisme, nous pieger dans des leurres et faire exister à coups de bombes un ghetto mental dans lequel on enfermerait les Juifs et petit à petit tous les autres qui n'acceptent pas? Qui invente la guerre?

Il n'est qu'une seule réponse. L'identité des tueurs et leurs complicités ou qu'elles soient. C'est entre autre le rôle d'un gouvernement qui tire, théoriquement sa justification de sa capacité à assurer la coexistence des différences dans un peuple sans qu'aucune ne meure. Le gouvernement ne sait pas, ou ne peut pas répondre à la question parce que sa police n'est as toute, loin de là, anti-fasciste. Le gouvernement est sommé de à cette question vite, avant que les tueurs n'aient atteint leur objectif: la ghettoisation progressive des esprits. "